Le capteur de caustique

La confluence, vaste espace composé de lieux discordants. Dans ce désordre on observe des architectures sortir de terre. On perd ses repères. Cependant, un espace s’en détache ; la pointe, cette étendue où se rencontre Rhône et Saône. Assit là, on est face à l’horizon, au vide. Sur les berges l’eau provoque des clapotis. Des vaguelettes, des remous se dessinent à la surface, accentués de temps à autre par le passage des péniches.

Une structure prend place – intrigue – les promeneurs curieux se rapprochent pour l’observer. Des plaques réfléchissantes définissent sa forme. Sur pilotis, elle effleure la surface de l’eau. Le promeneur solitaire s’y introduit …

Plongé dans une semi-obscurité, il entre à tâtons. L’espace vide ente l’eau et la structure laisse passer les rayons du soleil. Un spectacle de lumière se met alors en mouvement sous ses yeux. Les reflets de l’eau misent en lumière par le soleil dessinent des caustiques sur les parois internes de la structure. L’occupant peut ainsi contempler ces remous.

Cette exploration, l’amène à découvrir les qualités paysagères du site. Révélateur, ce projet donne accès à une autre réalité, à la perception sensible d’un espace. Il permet d’observer le mélange de complexité et de simplicité du vivant. Une fois sortit, le passant appréciera les flots d’un nouveau regard.

Mars 2010